
Lorsque vous êtes dirigeant (président ou gérant), vous pouvez être rémunéré pour votre activité dans la société.
Me rémunérer : peu importe la société ?
La seule condition requise pour mettre en place une rémunération dans une société est qu’elle soit la contrepartie d’une activité dans cette dernière. La société peut donc vous verser une rémunération si vous exercez une activité. Ce versement doit être proportionné à l’importance de cette activité.
En présence d’une société patrimoniale, l’activité du dirigeant pourra notamment être justifiée.
C’est le cas, par exemple, lorsque ce dernier tient les assemblées générales, établit les comptes, participe à la gestion des actifs de la société ou assure la mise en location des biens immobiliers, le cas échéant.
Ainsi, une rémunération peut être mise en place dans une société peu importe :
- son régime fiscal (impôt sur les sociétés ou impôt sur le revenu) ;
- sa forme sociale (société civile, SARL, SAS, etc.) ;
- son activité (société patrimoniale ou constituée pour l’exercice d’une activité professionnelle).
Est-ce intéressant pour ma fiscalité ?
En présence d’une société soumise à l’IS, il peut être plus pertinent de privilégier une distribution de dividendes.
Cela permet de bénéficier d’un taux forfaitaire de 12,8 % au titre de l’impôt sur le revenu, contre une imposition progressive pouvant atteindre 45 %.
En présence d’une société soumise à l’impôt sur le revenu (IR), la rémunération versée joue un rôle particulier.
Elle sert en effet de clé de répartition pour déterminer vos droits aux bénéfices de la société. Dès lors, la rémunération viendra augmenter le revenu imposable que vous percevez déjà. C’est le cas, par exemple, si vous percevez des revenus fonciers dans le cadre d’une SCI.
Et pour ma retraite ?
La rémunération versée au dirigeant est nécessairement soumise à cotisations sociales et vous permet à ce titre de cotiser pour votre retraite. Afin de comptabiliser 1 trimestre, il vous faut percevoir une rémunération de 150 SMIC brut horaire par an. Ainsi, pour valider 4 trimestres en 2024, un minimum de rémunération annuelle est requis.
Ce montant, soumis à cotisations, doit être d’environ 7 000 €.
Bon à savoir : Selon le statut social du dirigeant, les règles peuvent varier. Par exemple, un gérant de SARL majoritaire peut valider 3 trimestres par an, même avec une rémunération inférieure au seuil mentionné.
Notez cependant qu’au-delà d’un certain montant, de l’ordre de 47 000 €, vos cotisations ne permettent plus de cotiser pour votre retraite de base. Elles servent uniquement à acquérir des points pour votre retraite complémentaire.
Et ma protection sociale ?
Privilégier une rémunération à une distribution de dividendes vous permet de compléter votre protection sociale. Cela inclut toutes les prestations versées en cas d’aléa : arrêt de travail, invalidité, décès, etc. En effet, le montant de la plupart des prestations est fonction de votre rémunération, quand certaines ne s’acquièrent que passé un montant !
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