Déclaration 2023 sur les revenus 2022 : point sur les nouveautés

[Déclaration 2023 sur les revenus 2022 : point sur les nouveautés]

La campagne déclarative des revenus 2022 est lancée  ! Voici quelques nouveautés.


Vous pouvez réaliser votre déclaration en ligne jusqu’au :
25 mai 2023 inclus pour les départements 1 à 19,
1er juin 2023 inclus pour les départements 20 à 49 ;
8 juin 2023 inclus pour les départements 50 à 974/976
Si vous déclarez via le formulaire papier, vous devez déposer votre déclaration avant le 22 mai 2023 inclus.


Si vous avez employé un salarié à domicile en 2022, vous devez, comme tous les ans, indiquer le montant de la dépense en case 7DB de la déclaration 2042 pour obtenir le crédit d’impôt de 50 %. Cette année, vous devez également compléter la déclaration 2042 RICI pour indiquer la nature de la dépense : garde d’enfants à votre domicile, travaux de bricolage, jardinage, soutien scolaire, etc. Cette précision permettra à l’administration fiscale de vérifier le respect des plafonds de dépenses spécifiques existants pour les différentes catégories (par exemple, 5 000 € par an pour les petits travaux de jardinage). 

Si vous avez versé une pension alimentaire à votre enfant majeur en 2022 (enfant qui n’est pas rattaché à votre foyer fiscal), vous pouvez déduire, sur justificatifs à conserver, jusqu’à 6 368 € pour les revenus 2022.
Si votre enfant était logé chez vous, vous pouvez déduire, sans justificatifs, jusqu’à 3 786 € pour les frais de logement et nourriture.

Les dépenses de garde d’enfants de moins de 6 ans (hors du domicile des parents) ouvrent droit à un crédit d’impôt de 50 %. Le montant maximum des versements retenus est porté à 3 500 € par an (au lieu de 2 300 € l’an passé), soit 600 € d’avantage fiscal en plus.


À noter :

Sur votre avis d’imposition, vous trouverez cette année votre taux moyen et votre taux marginal d’imposition. Le taux moyen est le taux effectif auquel sont taxés vos revenus. Au contraire, le taux marginal vous permet de mesurer le coût fiscal de vos revenus additionnels.


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Investir en ESG ? Pourquoi pas !

[Investir en ESG ? Pourquoi pas !]

L’investissement ESG (Environnement, Social et Gouvernance) est un mode d’investissement qui privilégie les placements ayant des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, élevés.

Quelles sont les obligations de votre conseiller ?

Votre banquier et votre conseiller en gestion de patrimoine ayant le statut de conseiller financier (CIF) ont des nouvelles obligations réglementaires, depuis le 2 août 2022 et le 1er janvier 2023. Ils doivent déterminer vos préférences relatives aux investissements ESG. Ainsi, vous serez amené à remplir un profil ESG.

Votre conseiller doit alors prendre en compte, en plus de votre profil investisseur, vos préférences ESG pour vous conseiller des investissements ou des arbitrages.

Comment savoir si un fonds est ESG ?

Afin d’aider les investisseurs à repérer les investissements ESG, deux labels existent :

  • le label ISR, attribué à des fonds, vise à vous garantir que la société de gestion prend réellement les critères ESG en compte pour sélectionner les actifs sur lesquels elle investit ;
  • le label Greenfin est attribué à des fonds qui investissent dans huit secteurs d’éco-activité tels que :
    • l’énergie (hors énergies fossiles et nucléaires) ;
    • la gestion des déchets ;
    • le contrôle de la pollution.

Comment choisir votre fonds ESG ?

Investir dans des fonds ESG vous permet non seulement de choisir des entreprises en accord avec vos valeurs, mais également d’investir dans des entreprises durables. De nombreux fonds ESG existent avec des approches d’investissement différentes, dont les principales sont :

  • « best-in-class » : les fonds investissant dans les meilleures entreprises d’un secteur d’activité ;
  • « best-in-universe » : les fonds investissant dans les entreprises les mieux notées sur les critères ESG dans tout secteur confondu ;
  • fonds thématiques : les fonds investissant dans des entreprises présentes dans les secteurs d’activités liés au développement durable ;
  • fonds à exclusion : les fonds excluant les entreprises qui ne répondent pas à des critères socio-environnementaux.

Comment investir sur des fonds ESG ?

Vous pouvez investir via un compte-titres ou votre PEA. Il est également possible d’investir via un contrat d’assurance-vie, contrat de capitalisation, PER ou encore PEE.

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Assurance-vie : attention à la clause bénéficiaire « mes héritiers » !

[Assurance-vie : attention à la clause bénéficiaire « mes héritiers » !]

Lorsque vous souscrivez un contrat d’assurance-vie, vous désignez dans la « clause bénéficiaire », les personnes à qui vous souhaitez transmettre les capitaux au jour de votre décès. Or, lorsque la clause bénéficiaire d’un contrat d’assurance-vie désigne « mes héritiers », elle peut porter à confusion.

Lorsque vous n’avez rien prévu pour votre succession, la loi désigne à qui doit être transmis votre patrimoine au décès ; elle prévoit ainsi qui sont vos héritiers. Néanmoins, vous pouvez prévoir des règles différentes par un testament.

Si la clause bénéficiaire de votre contrat d’assurance-vie désigne « mes héritiers » et que vous avez par ailleurs rédigé un testament, qui doit recevoir les fonds de votre contrat d’assurance-vie ? Vos héritiers légaux ? Vos héritiers gratifiés par votre testament ?

En cas de conflit entre héritiers (voire avec la compagnie d’assurance), le litige est porté devant les tribunaux. Le juge va tenter d’interpréter votre intention. Autrement dit, il va chercher à savoir à qui vous souhaitiez que les fonds reviennent entre vos héritiers légaux ou vos légataires (qui sont héritiers par votre testament). Cette situation peut poser des difficultés. Ainsi :

  • nous vous conseillons de désigner le ou les bénéficiaire(s) de votre contrat d’assurance-vie de manière claire et non équivoque (nom, prénom, date de naissance, etc.),
  • il est utile de préciser le sort de vos contrats d’assurance-vie au sein même de votre testament afin d’éviter toute ambiguïté.

Pensez à vérifier régulièrement que votre clause bénéficiaire correspond toujours à votre volonté en fonction de l’évolution de votre famille !

Diminuer vos impôts tout en préparant votre retraite, c’est possible !

[Diminuer vos impôts tout en préparant votre retraite, c’est possible !]

En fin d’année dernière nous vous parlions d’un nouveau produit qui venait de naître : le plan d’épargne retraite (PER). Il y a à peine deux mois vous avez déclaré vos revenus et vous connaissez donc désormais le montant réel de votre impôt sur les revenus 2019. Savez-vous qu’il existe un lien entre ces deux informations ? Le voici : ce nouveau produit d’épargne retraite vous permet de réduire le montant de votre imposition. Alors, certes, vous ne pouvez plus rien faire pour diminuer le montant de votre impôt sur les revenus 2019 ; mais la bonne nouvelle c’est que vous pouvez agir dès à présent pour limiter votre impôt de l’année prochaine et des années suivantes. L’autre bonne nouvelle c’est que le PER peut répondre également à bien d’autres objectifs patrimoniaux !

Préparez votre retraite dans un cadre plus souple et avantageux que les anciens contrats retraite

Que ce soit dans le cadre de l’ancien PERP (plan d’épargne retraite populaire) ou du contrat Madelin retraite (produit d’épargne retraite réservé aux indépendants), la règle est la suivante : le déblocage est possible à la retraite sous forme de rente viagère. Il existe seulement quelques exceptions à cette obligation :

 – pour les PERP, il est possible de sortir en capital à hauteur de 20 % de la valeur de rachat de votre contrat, voire en totalité pour l’acquisition de votre résidence principale, si vous n’en êtes pas déjà propriétaire,

– si le calcul de la rente aboutit à un flux mensuel inférieur à 40 €, alors la compagnie peut choisir de débloquer votre épargne en une seule fois.

Bien entendu, les fonds sont toujours indisponibles jusqu’à votre départ en retraite, sauf dans quelques cas de sortie anticipée.

Un cadre plus souple pour une sortie anticipée

En cas de force majeure ou de motifs impérieux, il est prévu que vous puissiez récupérer votre épargne, même avant votre départ en retraite : par exemple en cas de surendettement ou d’invalidité… De ce côté-là, le PER a été doté d’un atout supplémentaire avec un nouveau cas de déblocage anticipé : la possibilité de récupérer votre épargne à tout moment pour acquérir votre résidence principale.

Placez une somme d’argent dans un cadre fiscal privilégié

Quand vous être titulaire d’un compte titres et que vous réalisez des arbitrages, c’est-à-dire lorsque vous vendez un titre pour en acheter un autre, vous générez des plus ou moins-values. En présence d’une plus-value, vous êtes potentiellement redevable d’un impôt et de prélèvements sociaux.

Diminuez votre impôt sur le revenu

Les sommes versées sur votre PER individuel sont déductibles de votre revenu imposable dans la limite de 10 % de vos revenus professionnels (maximum 32 419 € de déduction pour 2020). La déduction de vos versements réduit mécaniquement votre base taxable à l’impôt sur le revenu et diminue ainsi votre impôt.

L’économie réalisée dépend de votre taux marginal d’imposition. Plus vous avez un taux marginal d’imposition élevé, plus vous avez intérêt à verser sur un PER ! Ainsi pour 15 000 € investis, un contribuable imposé dans la tranche à 41 % pourra bénéficier d’une économie fiscale maximale de 6 150 €.En conclusion, diminuer ses impositions oui, mais pas à tout prix ! Le PER peut être un moyen « astucieux » de payer moins d’impôt tout en répondant à vos objectifs de vie : par exemple l’obtention de revenus complémentaires pour la retraite, la valorisation de votre épargne, la diversification et la transmission de votre patrimoine… De plus, le PER peut regrouper tous vos anciens produits en un seul. En effet, le nouveau PER peut accueillir vos « anciens » placements d’épargne retraite, du type PERP, contrat Madelin ou article 83 : vous pouvez avantageusement transférer votre épargne, sur un nouveau PER pour bénéficier des atouts de ce nouveau contrat. Si vous êtes intéressé(e) par ce support d’épargne, n’hésitez pas à nous contacter pour obtenir toutes les informations complémentaires dont vous auriez besoin. Nous sommes à votre disposition pour vous conseiller et vous accompagner dans vos projets patrimoniaux.

La clause de remploi

[LA CLAUSE DE REMPLOI]

Le mariage peut entraîner une confusion non voulue du patrimoine propre de chacun des époux avec le patrimoine commun ou indivis du couple.

Afin d’éviter ce problème, un acte simple existe : la clause de remploi.

Cette clause permet de conserver le caractère propre d’un bien acquis pendant le mariage avec des fonds propres.

En effet, l’acquisition avec des fonds propres ne suffit pas à conférer au bien acquis la qualité de bien propre.

En cas de mariage sous un régime communautaire, dès lors qu’il n’est pas possible de prouver que le bien a été acquis par un seul des époux, il tombe dans la communauté. En cas de divorce, le bien sera réputé appartenir aux deux ex-époux pour moitié chacun.

La clause de remploi doit être rédigée au moment de l’acquisition du bien. Dans ce cas, elle n’est pas subordonnée au consentement de l’autre conjoint et elle est opposable entre conjoint et vis-à-vis des tiers.

Si l’époux a omis de procéder à la déclaration de remploi dans l’acte d’acquisition, il peut encore le faire dans un acte séparé. Toutefois cette déclaration a posteriori nécessite le consentement de l’autre époux et n’est pas opposable aux tiers et donc aux créanciers de la communauté qui peuvent alors venir saisir le bien propre objet du remploi.


EFI Patrimoine vous accompagne dans vos projets d’investissements. Contactez-nous pour bénéficier de nos conseils avisés !

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Le commodat pour protéger son concubin

[LE COMMODAT POUR PROTÉGER SON CONCUBIN]

Le commodat (également dénommé prêt à usage) est un contrat par lequel une personne s’engage à donner une chose à une autre pour s’en servir. À la charge pour cette dernière de la rendre après s’en être servi. Ce prêt est essentiellement gratuit.

Les engagements qui se forment par le commodat passent aux héritiers de celui qui prête et aux héritiers de celui qui emprunte. Mais si le prêt n’a été fait qu’en considération de l’emprunteur alors ses héritiers ne peuvent continuer de jouir de la chose prêtée.

Le commodat conférant seulement à son bénéficiaire un droit à l’usage de la chose prêtée et n’opérant aucun transfert de droit patrimonial, il ne s’agit donc pas d’une donation.

Le commodat peut donc permettre de protéger son concubin, notamment en lui prêtant le logement, en évitant une taxation à 60 % aux droits de succession et les conséquences civiles d’une libéralité à un héritier non réservataire.

Au décès du concubin prêteur du logement, le commodat s’impose à ses héritiers qui sont contraints de l’appliquer. Le concubin peut alors rester dans le logement gratuitement.

Au décès du concubin emprunteur, les héritiers retrouvent l’usage du logement.

SOCIÉTÉ CIVILE : L’OUTIL PATRIMONIAL A LA MODE

[SOCIÉTÉ CIVILE : L’OUTIL PATRIMONIAL A LA MODE]

La société civile est un moyen de détenir certains biens : immobiliers, titres, contrats de capitalisation… C’est un mode d’organisation patrimonial souvent mis en avant comme LA solution universelle. Son utilisation est parfois pertinente, mais elle présente aussi des inconvénients qui peuvent limiter son utilité.

Pourquoi avoir recours à la société civile ?

Pour une meilleure transmission ?

Si vous avez plusieurs enfants et un seul bien à transmettre, transférer ce bien dans une société civile permet :

  • D’éviter que vos enfants ne se retrouvent en indivision. Cette situation délicate peut compliquer la gestion d’un bien, notamment lorsque des décisions importantes devront être prises. Une mésentente familiale peut nuire à une bonne gestion, voire contraindre les enfants à vendre le bien.
  • De transmettre à vos enfants avec les avantages d’une donation-partage. En effet, la donation de parts indivises n’entraine pas de partage. Si le bien est vendu par la suite, vos enfants devront rendre des comptes lors de votre succession. A l’inverse, la donation des parts d’une société civile permet de matérialiser un véritable partage. En conséquence, la valeur des biens donnés sera figée au jour de la donation et vos enfants seront traités sur un pied d’égalité au moment de votre succession.

donation partage sci

Si la société civile a emprunté pour acquérir des biens immobiliers, sa valeur actuelle peut être faible en raison de ses dettes. Par conséquent, si vous donnez les parts à vos enfants, des droits de donation seront calculés sur une base bien plus modeste que si vous leur aviez transmis les immeubles eux-mêmes.

NP SCI

En donnant la nue-propriété d’un bien, vous abandonnez certaines prérogatives car vous n’en êtes plus seul propriétaire. A l’inverse, si vous avez recours à une société civile, vous pouvez conserver la maîtrise des biens transmis, avec même la possibilité de les vendre sans l’accord préalable de vos enfants.

Pour cela, il convient d’adapter les statuts de la société pour attribuer les pouvoirs les plus étendus au gérant… et de vous faire nommer gérant de la société !

Pour accéder à une fiscalité plus avantageuse ?

Si vous détenez des biens au moyen d’une société civile, vous serez personnellement taxé à l’impôt sur le revenu dans la catégorie correspondant aux revenus encaissés par cette société (ex : revenus fonciers pour des immeubles).

Cependant, la société civile peut opter pour l’impôt sur les sociétés. Ainsi, elle sera taxée sur son résultat (au taux à 15 % jusqu’à 38 120€ et 28 % au-delà) et vous ne serez imposé à titre personnel que si la société distribue des dividendes. Cette solution vous permet de capitaliser sans imposition personnelle et de maîtriser le moment de la perception de vos revenus.

Attention, en cas de vente de l’immeuble, la société sera elle-même imposée sur la plus-value. La fiscalité applicable est généralement plus avantageuse si la société civile n’est pas soumise à l’impôt sur les sociétés (IS) car l’imposition sera celle des particuliers : la plus-value réalisée est exonérée d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux au bout de 30 ans de détention. Si la société est soumise à l’impôt sur les sociétés, la plus-value sera imposable selon les règles propres à cet impôt.

Les limites de la société civile

Des biens à ne pas placer dans une société civile

Vous pouvez perdre certains avantages en logeant certains biens dans une société civile.

  • La résidence principale

Une résidence principale détenue dans une société civile ne peut pas bénéficier de l’abattement de 30 % applicable pour le calcul de l’IFI. De même, l’abattement potentiel de 20 % applicable à la valeur de cette résidence principale pour le calcul des droits de succession est perdu.

Si vous êtes mariés, votre conjoint survivant ne pourra pas revendiquer ses droits sur le logement familial. Ces droits lui permettent de conserver gratuitement la jouissance du logement pendant un an, puis, sous conditions, d’y résider jusqu’à son décès.

Enfin, si vous disposez d’épargne salariale (PEE ou PERCO), vous ne pouvez pas débloquer ces capitaux par anticipation pour acquérir, construire ou agrandir votre résidence principale. Cet avantage est réservé aux personnes détenant leur résidence principale en direct.

Un seul avantage est conservé en présence d’une société civile : la plus-value générée par la vente de la résidence principale reste exonérée.

  • La location meublée

La société civile n’est pas appropriée pour l’activité de location meublée car il s’agit d’une activité commerciale qui génère des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Si la société civile encaisse des revenus de cette nature, elle peut être automatiquement assujettie à l’impôt sur les sociétés.

Dans ce cas, la déduction d’amortissements pratiquée en location meublée reste possible. Cependant, lors de la vente de l’immeuble,

la plus-value est taxée à l’impôt sur les sociétés privant ainsi les associés d’une exonération totale au bout de 30 ans de détention[1].

[1] En cas de location meublée non professionnelle (LMNP), taxable selon le régime des plus-values immobilières des particuliers

Les obligations administratives à remplir

Une société civile soumise à l’impôt sur le revenu génère certaines obligations comptables et fiscales qui n’existent pas lorsque vous détenez les biens en direct.

La société doit tenir au moins une assemblée générale par an. Et, même si ce n’est pas toujours obligatoire, il est vivement conseillé de tenir une comptabilité. Cette comptabilité vous permettra notamment de matérialiser les éventuels comptes-courants d’associés et les distributions aux associés. Elle permettra aussi de répondre efficacement à des demandes de l’administration fiscale.

Fiscalement, la société civile doit déposer chaque année une déclaration de résultat (n°2072 si la société encaisse des revenus fonciers et n°2077 si elle encaisse des produits financiers).

BON A SAVOIR

Un compte-courant d’associé est une dette de la société vis-à-vis de l’un de ses associés. Cette dette peut naître de plusieurs manières, par exemple :

L’associé a apporté de l’argent à la société pour qu’elle puisse acheter un bien,

L’associé a remboursé les échéances d’un crédit car la société n’avait pas assez de trésorerie.

Ce compte-courant doit être matérialisé en comptabilité pour être remboursé à l’associé au jour où la société en aura la capacité.

 

Les petites clauses qui font la différence
Les statuts de votre société civile définissent son fonctionnement et son « règlement intérieur ». Certaines clauses permettent de prévenir des situations conflictuelles. Des décisions de justice récentes en ont précisé certains détails.

Clause d’agrément

Ce type de clauses impose que les associés (ou parfois la majorité des associés) autorisent l’entrée d’un nouvel associé. En cas de désaccord, le nouvel « entrant » ne pourra pas devenir associé. A l’inverse, cette clause oblige également l’associé vendant ses parts à prévenir les autres associés qui peuvent refuser l’entrée du potentiel acquéreur.

En principe, les cessions de parts sociales entre associés, ou au conjoint, enfant, petit-enfant, parent d’un associé ne sont pas soumises à agrément. Cependant, les statuts de la société civile peuvent prévoir le contraire.

Si l’agrément est refusé, les associés ont 6 mois pour racheter ou faire racheter les parts de celui qui a été « recalé ».

Nomination d’un gérant successif

Les statuts doivent prévoir les règles de désignation et le mode d’organisation de la gérance. Ils peuvent parfois nommer le premier gérant.

Il est également possible de nommer une personne qui prendra sa suite notamment en cas de décès. On parle de « gérants successifs ». Malgré la nomination anticipée de ce second gérant, sa prise de fonction devra être ratifiée par un vote des associés en place.


EN CONCLUSION

La société civile patrimoniale cumule en général de nombreux avantages sur les plans juridique et fiscal. Cependant, il convient d’être vigilant sur l’utilité de constituer une telle société : Quels avantages ? Quelles contraintes ? Quel coût ?  Tout dépendra de votre situation personnelle et de vos objectifs.


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Protection du dirigeant : Clause séquestre et assurance de prêt

[PROTECTION DU DIRIGEANT : CLAUSE SÉQUESTRE ET ASSURANCE DE PRÊT]

Lorsqu’une entreprise contracte un prêt, la mise en place d’une assurance en cas de Décès et de Perte Totale et Irréversible d’Autonomie (PTIA) lui est généralement imposée. Le dirigeant peut, au choix, souscrire cette assurance auprès de l’organisme prêteur ou avoir recours à la délégation d’assurance, c’est-à-dire souscrire le contrat auprès de l’assureur de son choix.

La délégation d’assurance permet bien souvent de réaliser de belles économies sur le coût de l’assurance emprunteur mais permet également d’insérer au contrat d’assurance une clause séquestre.

Fonctionnement et avantages d’une clause séquestre ?

La banque est le plus souvent désignée comme bénéficiaire des capitaux en cas de Décès ou de PTIA de l’assuré. En cas de décès ou de PTIA de l’assuré, l’organisme bancaire perçoit les capitaux issus du contrat d’assurance, la dette est ainsi éteinte.

L’extinction de la dette constitue pour l’entreprise un revenu exceptionnel (taxé à l’impôt sur les sociétés). L’actif successoral du chef d’entreprise décédé est mécaniquement rehaussé d’autant. Les droits de succession peuvent augmenter significativement en fonction du montant de l’emprunt.

Lors de la mise en place d’une clause séquestre (selon l’arrêt Musel) dans un contrat d’assurance emprunteur, le bénéficiaire des capitaux en cas de Décès n’est plus l’organisme prêteur mais un Tiers séquestre : le notaire.

Ainsi, grâce à la clause séquestre, le capital versé au notaire n’est pas considéré comme revenu exceptionnel pour la société. Il n’y a donc pas d’augmentation de l’impôt sur les sociétés.

Par ailleurs, il n’y a pas d’augmentation des droits de succession puisque la dette reste inscrite au passif de la société. Dès lors, la valeur nette transmise de l’entreprise est minorée de la valeur de la dette. En conséquence, les droits de succession s’en trouvent minorés.

Bien évidemment, les banques préfèrent être directement bénéficiaires des capitaux de l’assurance décès. Sachez que vous avez le droit de demander la mise en place d’une clause séquestre, d’autant plus que l’impact financier et fiscal peut se révéler très important.


EFI Patrimoine vous accompagne dans vos démarches auprès de vos établissements bancaires et la mise en place de vos contrats d’assurance de prêt. Nous avons rigoureusement sélectionné des offres de partenaires proposant cette option, bien souvent méconnue.

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Protéger son concubin

[PROTÉGER SON CONCUBIN]

Bien que le concubinage ait l’apparence du mariage, il n’offre pas la même protection au survivant.

Au décès d’un des concubins, le survivant est étranger à la succession et ne perçoit donc rien. Pour contourner ce problème, il est possible de gratifier son concubin avec un testament. Cependant, ce dernier subira alors une taxation de 60 % sur les biens transmis.

Afin de gratifier son concubin sans subir cette fiscalité, plusieurs solutions existent.

  • Pour transmettre des capitaux, l’assurance-vie est une solution très efficace.

En effet, pour les primes versées avant 70 ans, les capitaux sont transmis, après application d’un abattement de 152 500 euros par bénéficiaire, avec une taxation de 20 % puis de 31,25 %.

  • Pour transmettre de l’immobilier, le démembrement croisé de parts de société civile immobilière est une technique performante.

Le schéma consiste, pour chacun des concubins, à détenir la moitié des parts de la société en usufruit et l’autre moitié en nue-propriété. Ainsi, le survivant sera plein propriétaire de la moitié de la société et détiendra l’usufruit sur l’autre moitié et cela sans fiscalité à payer.


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LA CLAUSE DE PRÉCIPUT

[LA CLAUSE DE PRÉCIPUT]

La clause de préciput prévoit que l’époux survivant, ou l’un des époux s’il survit, sera autorisé à prélever, avant tout partage, un ou plusieurs biens communs sans contrepartie.

Il s’agit d’une simple faculté pour l’époux bénéficiaire, libre à lui de l’exercer ou non.

Le préciput est un excellent moyen de renforcer les droits du conjoint survivant.

D’abord, sur le plan civil, le ou les biens concernés ne font pas partie de la succession, le conjoint survivant n’aurait donc pas d’indemnité à verser en cas d’atteinte aux droits successoraux des enfants.

De plus, sur le plan fiscal, l’avantage procuré n’est pas considéré comme une donation, il n’est donc pas soumis aux droits de mutation à titre gratuit mais seulement aux droits de partage.


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